Montréal, chef de file mondial en intelligence artificielle

Montréal occupe une position d’avant-garde en recherche et développement liés à l’intelligence artificielle (IA) – et ça se voit partout. La ville abrite des groupes de réflexion de renommée internationale et des entreprises contribuant à des innovations révolutionnaires. Le gouvernement canadien a d’ailleurs choisi Montréal pour y établir SCALE AI, la supergrappe en solutions d’IA pour les chaînes d’approvisionnement du pays. Des entreprises comme Google, IBM, Cohere et DeepMind ont toutes des bureaux régionaux ici. En bref, Montréal est une locomotive de l’IA.

Le sommet de l'intelligence
Chaque année en avril, Montréal accueille le Sommet mondial de l’IA, qui réunit les spécialistes mondiaux de l’intelligence artificielle : le type de rencontre où se déroulent les échanges les plus fondamentaux sur l’IA et l’avenir de la technologie.
L’édition 2026 sera une occasion en or de nouer des contacts avec des sommités de l’IA, l’événement étant connu pour ses conférenciers et conférencières émérites. Les années passées on y a vu défiler des têtes dirigeantes d’entreprises comme Apple, Facebook, Google, Amazon, Alibaba, Tencent, Intel, Uber ou IBM Watson ainsi que de la NASA, par exemple.

Un laboratoire international voué à l'IA
Le laboratoire de recherche international en intelligence artificielle (ILLS) unit les forces d’organismes de recherche de Montréal, soit l’Université McGill, l’École de technologie supérieure et le Mila – Institut québécois d’intelligence artificielle, ainsi que de France, soit le Centre national de la recherche scientifique, l’Université Paris-Saclay et l’école CentraleSupélec.
L’ILLS se concentre sur cinq axes de recherche : les aspects fondamentaux de l’IA, l’apprentissage machine en temps réel, les systèmes autonomes robustes, le traitement du langage naturel et de la parole ainsi que les applications possibles à la vision par ordinateur, aux signaux et au traitement de l’information. Il vise à accroître les collaborations interdisciplinaires dans l’élaboration de nouvelles méthodologies et leur application aux systèmes d’apprentissage.

Une plaque tournante mondiale de recherche et d’information en IA
La position de Montréal parmi les grandes villes universitaires du monde est reconnue année après année, la métropole étant sacrée meilleure ville étudiante au Canada. Le Grand Montréal compte 11 établissements d’enseignement supérieur qui accueillent plus de 155 000 étudiants et étudiantes, ainsi que la plus grande communauté de recherche universitaire au Canada. L’Université McGill et l’Université de Montréal sont classées parmi les meilleurs établissements d’enseignement au monde, et la ville héberge l’incontournable Institut de valorisation des données.
Fruit d’une collaboration unique entre l’Université de Montréal et l’Université McGill, le Mila est le groupe de recherche en apprentissage profond le plus important et le plus renommé au monde. Son nouveau directeur scientifique, Hugo Larochelle, est un pionnier en apprentissage profond et l’un des chercheurs les plus respectés du Canada. M. Larochelle a joué un rôle clé dans la popularisation de la modélisation autorégressive avec des réseaux de neurones, paradigme désormais central en IA générative. Il a aussi contribué à l’innovation industrielle en cofondant la jeune pousse Whetlab (acquise par Twitter en 2015), puis dirigé le laboratoire de recherche en IA de Google à Montréal (Google Brain), aujourd’hui intégré à Google DeepMind.
Alexia Jolicoeur-Martineau, chercheuse principale en IA au laboratoire d’IA du Samsung Advanced Institute of Technology à Montréal, intégré au Mila, a fait parler d’elle dernièrement en prônant de nouvelles avenues en IA priorisant l’accessibilité, la simplicité et l’innovation plutôt que les modèles à grande échelle. Principale conceptrice du raisonnement récursif avec des réseaux réduits (tiny recursive model), elle met en avant pour la toute première fois une approche misant sur les réseaux de petite taille aussi novatrice que contre-intuitive.
Yoshua Bengio, fondateur et conseiller scientifique au Mila, est membre du Conseil scientifique consultatif pour guider l’ONU sur les avancées scientifiques et technologiques. Il a figuré au palmarès des 100 personnalités les plus influentes du monde du magazine TIME. Soucieux des répercussions sociales de l’IA, il a activement contribué à la Déclaration de Montréal pour un développement responsable de l’intelligence artificielle et préside le rapport scientifique international sur la sécurité de l’IA.
Dernièrement, Cohere – qualifiée de fleuron canadien de l’IA – a nommé l’ex-vedette de la recherche en IA chez Meta, Joëlle Pineau, à la tête de son nouveau bureau de 20 personnes à Montréal, qui se spécialisera dans la mise au point de grands modèles de langue et d’autres outils d’IA adaptés aux besoins des entreprises canadiennes et du secteur public, en misant sur la sécurité et la protection de la vie privée.
Outre ces sommités locales, Montréal compte plus de 250 personnes étudiant au doctorat et faisant partie de la communauté de recherche, ce qui en fait la plus forte concentration universitaire au monde travaillant à un large éventail de sujets liés à l’IA, du traitement du langage à l’apprentissage par renforcement, en passant par la vision par ordinateur.

Une brochette de poids lourds
Des géants mondiaux des technologies de pointe affluent à Montréal, tant pour développer des activités existantes que pour en établir de nouvelles.
- Google a investi massivement dans les initiatives locales de recherche (notamment en versant plusieurs millions de dollars au Mila) et établi son propre laboratoire de recherche en IA, Google Brain, à Montréal.
- Le laboratoire de recherche de Microsoft (auparavant Maluuba, entreprise émergente révolutionnaire dans le domaine de l’apprentissage profond acquise par Microsoft) n’est qu’une partie de l’engagement du colosse de l’industrie en faveur de l’essor de la ville comme pôle d’études, de développement et d’affaires dans le domaine de l’IA.
- Cohere a ouvert un bureau à Montréal pour mettre au point de grands modèles de langue et d’autres outils d’IA destinés aux entreprises et au secteur public du Canada.
- IBM Research gère un laboratoire qui collabore directement avec le Mila, stimulant le développement de l’IA grâce à une collaboration universitaire.
- Le laboratoire de recherche fondamentale en intelligence artificielle (FAIR) de Meta a joué un rôle vital dans les travaux de recherche novateurs de la société.
- Le bureau de Montréal de DeepMind est dirigé par Doina Precup, professeure agrégée à l’École d’informatique de l’Université McGill.
- Le centre de recherche montréalais Borealis AI conçoit, construit et met en œuvre des produits d’IA qui façonneront l’avenir de la finance.
- Le bureau de Montréal du Centre d’innovation en IA du Groupe Havas se concentre sur le rôle de l’IA dans l’expérience de la clientèle en utilisant la conférence annuelle C2 de Montréal comme sujet d’étude.
- Huawei, en collaboration avec Polytechnique Montréal, a fondé la chaire industrielle de recherche CRSNG/Huawei sur les technologies sans fil de l’avenir.
- Le Centre IA de Samsung à Montréal collabore directement avec l’Université nationale de Séoul, favorisant la circulation de l’information et le développement à l’échelle internationale.
Et la liste pourrait être bien plus longue. Pour vous faire une idée plus précise de la scène de l’IA à Montréal, consultez le profil sectoriel de Montréal International.